09/02/2021
Ses débuts à la Dionysienne….. une histoire qui se poursuit aujourd’hui
Après 1 an de natation, Allan a 8 ans et se dirige immédiatement vers le trampoline.
Il débute à la Dionysienne (Saint-Denis, 93) avec Vincent Mainfray, qui a détecté son potentiel acrobatique et l’a amené sur ses premières compétitions. Christian Jamar prolonge ensuite sa pratique compétitive, recadre sa technique et la propreté de ses acrobaties.
Aujourd’hui, Allan est toujours licencié à la Dionysienne. C’est un club familial auquel il est très attaché, Christian est toujours présent pour lui. Sandrine Jamar, la présidente du club, est aussi sa coiffeuse depuis toujours. Il a gardé des liens avec cette famille du trampoline. Allan est resté fidèle à son club, il aime revenir aux sources de temps à autres car il y a ses repères. Venir discuter avec ses amis de la Dionysienne lui permet de se recentrer, il y trouve du soutien humain, qu’il rend volontiers en apportant son aide pour dynamiser le club par son implication. Depuis 3 ans, la Dionysienne présente une équipe en DN1, où Allan retrouve ses coéquipiers mais surtout son frère, trampoliniste dans la même équipe que lui.
Allan vu par Christian Jamar
« Aujourd’hui, je suis fier de ce qu’il est devenu ». Christian commence notre entretien par ces mots.
« Sa première qualité, et c’est ce qui m’a impressionné, c’est la puissance qu’il arrive à développer. »
« Sa 2e force est sa détermination. A tous les âges, il savait ce qu’il voulait, et notamment ne jamais arrêter le trampoline. C’est un compétiteur affirmé, il veut gagner. Pour Allan, le 2e sur le podium, c’est le premier perdant, mais être second est une source de grande motivation et non de frustration pour lui. S’il n’y a pas de Jeux à Tokyo en 2021, il ira à Paris en 2024, rien ne l’arrêtera ».
« Allan, il analyse ce qu’il fait mais aussi les mouvements des autres, c’est un perfectionniste. Rien n’est laissé au hasard. Il monte sur le trampo, il faut que ce soit parfait, il est pointilleux et souhaite tout le temps s’améliorer, se surpasser ».
Son parcours professionnel et sportif :
Parcours professionnel : après avoir eu un BTS informatique, il démarrera une école d’ingénieur en septembre 2021, après les Jeux Olympiques de Tokyo.
Parcours Sportif :
Il est accueilli pour une année de pré-pôle par Claude Berthelot et Christine Blaise au sein du pôle de Bois Colombes en juin 2008, après les championnats de France, et intègrera définitivement le pôle en 2009. Allan, aujourd’hui meilleur Français en trampoline, est titulaire de l’équipe de France depuis 2014, et intègre l’INSEP il y a 2 ans. Il s’entraîne depuis 13 ans avec Christine, avec qui il continue de progresser.
Pour Allan, les JO ne sont pas sa seule motivation, même s’ils représentent le Graal, le but ultime pour lequel il travaille chaque jour. Toutes les autres compétitions européennes et mondiales sont importantes à ses yeux, mais aussi les championnats de France car des records sont à battre. Son âme de compétiteur prend le dessus, et son objectif est de battre le record de Grégoire Pennes qui a été champion de France 7 fois d’affilée. Aujourd’hui, Allan ne compte pas moins de 4 titres et espère bien en glaner d’autres.
Ses meilleurs souvenirs sportifs :
« En compétition, je suis comme un enfant, je prends énormément de plaisir ».
Ses meilleurs souvenirs ? il en a plein, et les cite les uns après les autres avec beaucoup d’enthousiasme : son 1er titre de champion de Fr, qui est un marqueur essentiel, sa 4e place aux Mondiaux de 2017 où il rivalise avec Dong Dong, une légende mondiale du trampoline, sa 3e place aux championnats d’Europe en 2018, sa 1er médaille en synchro à Odense en 2015. Mais aussi un souvenir particulier pour les Mondiaux de St Pétersbourg en 2018 où il a éprouvé des difficultés après une blessure et termine finalement 5e en individuel et 2e en synchro, pour lui « c’est une médaille formidable, il est vice-champion du monde ».
Tous ces souvenirs le motivent à aller en chercher d’autres, à reproduire les mêmes performances et davantage encore, pour retrouver les mêmes émotions et cette même satisfaction. La compétition restera incontestablement ce qui le stimule jour après jour.
Qu’est-ce que t’a apporté le HN ?
Allan a très vite connu le haut niveau. Il s’exprime sur les bénéfices et les valeurs qu’il lui a conféré « Mon côté perfectionniste je l’avais déjà, mais le HN nécessite beaucoup de rigueur pour rester toujours plus performant, de l’ambition aussi, afin de se rappeler quotidiennement pourquoi tu t’entraînes, et se persuader que tu es capable, qu’il faut croire en soi et avoir confiance en soi pour atteindre tes objectifs».
Quand on discute ensemble des valeurs du haut niveau, Allan se confie sur sa place de numéro un français et de l’exemple qu’il veut donner aux plus jeunes. « Je dois montrer l’exemple aux jeunes. Ma plus grosse déception demeure lors des championnats du Monde à Tokyo en 2019, lors de la finale individuelle : je tombe, alors que tous les jeunes français qui participeront la semaine suivante aux Mondiaux des jeunes (CMGA), l’encouragent dans les gradins. Ma première déception quand je descends du trampo, c’est celle-là, c’est de ne pas avoir réussi à montrer l’exemple aux jeunes ».
Qu’il se rassure, nous savons tous que le sport peut jouer des tours, et les jeunes et moins jeunes se souviendront surtout de son beau palmarès, en s’inspirant sans nul doute de cette rigueur et cet enthousiasme qui l’animent jour après jour.
Quelles difficultés as-tu rencontré pendant cette année rythmée par le Covid ?
A en croire Allan, ça n’a pas été évident. Sans compétition et sans échéance, les gymnastes n’ont pas d’objectif à court ou moyen terme, mais ils doivent quand même donner le meilleur d’eux-mêmes pour progresser, en se focalisant sur les objectifs à très (trop !) long terme, « c‘est difficile sur l’instant présent » confie Allan.
Mais Allan a encaissé, et il poursuit aujourd’hui sa route vers les prochaines échéances avec motivation.
Son objectif ? les Jeux Olympiques de Tokyo 2021
Si les Championnats d’Europe de Sotchi prévus en mai 2021 se déroulent à huit clos, ce n’est pas grave, l’objectif est de gagner! « Mais les Jeux à huit clos, ça met un froid ».
Malgré tout, les Jeux sont l’objectif d’Allan, le but ultime comme il dit, et il serait fier d’y représenter la France. « Représenter la France, c’est quelque chose, c’est encore mieux ! ».
Le Comité Départemental de gymnastique de Seine-Saint-Denis est fier de le compter dans ses rangs, nous lui souhaitons bonne chance et nous ne manquerons pas de suivre ses futures aventures sportives.